Définition
Il s’agit de l’augmentation de volume de la partie centrale de la prostate en contact direct avec l’urètre. Cette maladie est tout à fait bénigne et touche un très grand nombre d’hommes après l’âge de 40 ans. Cependant, la gêne occasionnée peut être importante et les conséquences de cet adénome peuvent parfois être graves.
Signes cliniques
Il existe deux grands types de symptômes liés à cet adénome :
- les signes obstructifs : faiblesse du jet urinaire, nécessité de pousser pour vider la vessie, sensation de ne pas pouvoir vider complètement sa vessie
- les signes irritatifs : envies fréquentes d’aller uriner (pollakiurie) avec parfois besoin de se lever la nuit, envies urgentes d’uriner (urgenturie) avec parfois de fuites d’urines, besoin d’uriner avant de sortir de chez soi (mictions de précaution)
Complications
Parfois cet adénome peut avoir des conséquences néfastes sur le fonctionnement de l’appareil urinaire.
- A force de lutter contre l’obstacle lié à la prostate, la vessie peut s’épaissir (vessie de lutte). Il peut parfois y avoir des petites hernies qui se créent dans la paroi des vessies appelées diverticules.
- La vessie peut ne plus se vider correctement avec une stagnation d’urine après la miction (résidu post-mictionnel). Ces urines qui stagnent peuvent s’infecter, former des calculs dans la vessie. A terme, la vessie peut ne plus se contracter et entraîner une dilatation des reins, qui, alors, ne fonctionnent plus de manière adéquate (insuffisance rénale)
Traitement
Il varie selon l’intensité des symptômes, la présence ou non de complications et le volume de la prostate.
- la surveillance : en cas de symptômes peu importants, on peut être amené à ne pas traiter cet adénome
- le traitement médicamenteux : il existe trois grandes catégories de médicaments :
- les extraits de plantes
- les alpha-bloquants qui vont détendre le muscle de la prostate pour faciliter les mictions
- les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase qui vont faire diminuer le volume de la prostate
- Le traitement chirurgical : il s’impose en cas de symptômes trop importants ou résistants à un traitement médicamenteux, ou bien en présence de complications. Il existe 2 grands types de techniques : la résection de prostate qui peut se faire de façon traditionnelle, par vaporisation laser et par énucléation laser de la prostate et l’adénomectomie de prostate qui se fait par voie ouverte chirurgicale ou par robot. Ces techniques ont pour objectif de retirer la partie centrale de la prostate qui obstrue l’urètre et est à l’origine des symptômes.
Hypertrophie benigne de la prostate – La résection de prostate par vaporisation laser
Elle s’effectue par les voies naturelles sans incision. Elle consiste soit à gratter tel un rabot la partie centrale de la prostate soit à la vaporiser à l’aide d’un laser, soit à énucléer en un bloc cette prostate centrale puis à la morceler.
2. L’adénomectomie de prostate
Elle s’adresse aux patients qui présentent un très volumineux adénome de prostate et est de moins en moins réalisée depuis l’avènement des nouvelles techniques par les voies naturelles. On va, dans ce cas faire une petite incision ou utiliser le robot et passer à travers la vessie pour aller retirer la partie centrale de la prostate tel le noyau d’un fruit.